Quand la peur verrouillée d’une blessure d’enfance transforme la sensibilité en menace.
Féminicide : ce n’est pas l’amour qui tue, c’est la peur

Table des matières

1       Introduction – L’injustice ultime.

2       La blessure racine : l’échec de l’attachement

2.1        Point de vue de l’enfant :

3       Lecture EPS/EPV : De l’enfant sensible à l’adulte verrouillé.

4       De la peur à la vengeance inconsciente.

5       Deux chemins face à la blessure.

6       Scène croisée – Le basculement

7       Lecture par la grille EPS/EPV.

8       Quand le contrôle s’effondre.

9       Pourquoi cette lecture est essentielle.

10         La fabrique du bourreau (la bulle dramatique)

11         Pourquoi la majorité des féminicides de couple touchent des EPS 

12         Couples figés et rencontres explosives.

13         Quand un cas extrême éclaire nos relations ordinaires.

14         Conclusion – Voir pour prévenir

15         Addendum : une mécanique qui dépasse le cadre du féminicide.

15.1     La mécanique décrite, dans les mots d’un accusé.

V04-09/25

Non pas une perte de contrôle, mais l’aboutissement d’une blessure verrouillée qui se venge à travers la projection

Féminicide : une lecture à travers la grille EPS/EPV

1          Introduction – L’injustice ultime

Chaque année, des femmes sont tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.

On parle de féminicide, un mot devenu symbole d’une violence insupportable.

On évoque la jalousie, la domination, la perte de contrôle.

Mais derrière ces mots, il y a une mécanique invisible : celle d’une blessure ancienne, verrouillée, qui se venge à travers la projection.

Ce n’est pas l’amour qui tue.

C’est la peur.

Les explications habituelles décrivent le contexte social, mais pas le moteur inconscient qui pousse certains hommes à basculer dans l’irréparable.

La grille EPS/EPV (voir article invisible) offre une autre lecture : celle d’une mécanique psychique née d’une blessure ancienne, souvent œdipienne, qui se rejoue inconsciemment dans le couple.

2          La blessure racine : l’échec de l’attachement

L’EPV (Enfant Perdu Verrouillé) est un adulte qui a verrouillé sa sensibilité pour survivre à une blessure d’enfance.

Souvent, cette blessure est liée à la figure parentale du sexe opposé : une mère ou un père (ou les deux), distant, rejetant, parfois humiliant.

Par exemple la mère persuadée  » d’agir pour son bien « , elle a fait comprendre à l’enfant que la sensibilité était une faiblesse et que les émotions représentaient un danger.

Alors elle l’a humilié, parfois battu, au nom de l’amour : « Si je te punis, c’est pour ton bien ».

2.1           Point de vue de l’enfant :

Il se souvient.

Chaque fois qu’il pleurait, chaque fois qu’il se montrait fragile, la même scène revenait :

un visage fermé, une parole dure, parfois une gifle, parfois des mots qui brûlent.

–  » Arrête de pleurer, ce n’est rien. « 

–  » Si je te punis, c’est pour ton bien. « 

Dans ses yeux d’enfant, cela n’avait aucun sens.

Comment l’amour pouvait-il ressembler à de l’humiliation ?

Comment des coups pouvaient-ils être donnés  » par amour  » ?

Alors, pour survivre, il a appris une leçon invisible :

 » Ressentir, c’est dangereux. Être sensible, c’est être faible. Si j’aime, je souffre. Si je me montre vulnérable, je serai rejeté. « 

C’est ainsi qu’il a commencé à verrouiller sa sensibilité, pierre après pierre, jusqu’à devenir cet adulte figé que la douleur commande encore.

Sans qu’il le sache, son inconscient a gardé cette leçon en mémoire et, à chaque émotion, met en place une parade : un verrou.

L’empathie se fige.

De là naît une peur indélébile :

  • « Si j’aime, je souffre. »
  • « Si je me montre vulnérable, je serai rejeté. »

Ce qui n’a pas pu être dit ni reconnu à l’époque devient une cicatrice vivante, prête à se rouvrir à l’âge adulte dans la relation de couple.

C’est ainsi qu’un enfant sensible devient peu à peu un adulte verrouillé, entraîné par un mécanisme dont il n’a pas conscience.

3          Lecture EPS/EPV : De l’enfant sensible à l’adulte verrouillé

Cette scène illustre la transformation progressive d’un EPS (Enfant Perdu Sensible) en EPV (Enfant Perdu Verrouillé).

  • Au départ (EPS) : l’enfant vit ses émotions à vif. Il pleure, il cherche du réconfort, il attend d’être reconnu dans sa fragilité.
  • La réponse du parent : rejet, humiliation ou violence  » pour son bien « . L’enfant apprend que ses émotions ne sont pas recevables, qu’elles sont une menace pour son lien vital.
  • La leçon invisible : « Ressentir, c’est dangereux. Aimer, c’est souffrir. »
  • Le verrouillage : pour survivre, l’enfant coupe progressivement son accès à sa sensibilité. Il construit un système de défense automatique qui deviendra son mode de fonctionnement adulte.
  • Résultat (EPV) : l’adulte n’agit plus par choix, mais sous l’effet d’un pilotage inconscient. Son empathie se fige, son rapport à l’autre est gouverné par la peur et le contrôle.

C’est cette mécanique qui, poussée à l’extrême, prépare le terrain du féminicide : quand la sensibilité de l’autre (EPS) réactive la blessure enfouie, l’EPV se vit en danger et bascule dans la logique de destruction.

4          De la peur à la vengeance inconsciente

L’EPV ne reconnaît pas cette blessure.

Il la projette sur sa partenaire, qui devient inconsciemment la représentation de la figure parentale blessante (voir article wetwo.fr/ombre).

  • Si elle s’éloigne, il revit l’abandon.
  • Si elle s’affirme, il ressent à nouveau l’impuissance d’enfant.
  • Si elle refuse son contrôle, elle incarne l’humiliation passée.

Alors se déclenche une logique vengeresse inconsciente :

La partenaire devient coupable à ses yeux, et lui se vit comme justicier.

Comme l’explique l’article wetwo.fr/bulle c’est le schéma du bourreau qui se prétend sauveur et se dit porteur de justice. Mais sous ce masque de justicier, il ne crie pas vérité : il crie vengeance.

5          Deux chemins face à la blessure

Quand un enfant est confronté au rejet ou à l’humiliation, deux issues inconscientes s’offrent à lui :

  • Se verrouiller (EPV) :
  •  » Je coupe mes émotions pour ne plus souffrir. « 
  • → Il devient contrôlant, froid, parfois violent.
  • Rester sensible (EPS) :
  •  » Je garde mes émotions, mais elles m’envahissent. « 
  • → Il devient hypersensible, vulnérable, exposé au doute et au rejet.

Ces deux chemins opposés expliquent pourquoi, dans une même fratrie, certains deviennent autoritaires (EPV) tandis que d’autres sombrent dans l’hypersensibilité (EPS).

Le féminicide illustre ce clivage : c’est presque toujours l’EPS (partenaire sensible) qui devient victime, et l’EPV qui, projetant sa blessure, bascule dans la logique vengeresse.

6          Scène croisée – Le basculement

-Elle (EPS) :

Je ne peux plus continuer comme ça. J’ai besoin de partir.

-Lui (EPV) :

Le silence tombe. Ses mots résonnent dans sa tête, comme une lame, il entend :  » Tu n’es pas assez. Je t’abandonne. « 

-Elle :

Elle attend une réaction, mais elle voit ses yeux qui se sont vidés. Quelque chose s’est éteint en lui.

-Lui :

Il ne voit plus sa compagne. Il voit l’ombre de sa mère. Elle n’est plus elle : elle est la blessure.

-Elle :

Un frisson :  » Je ne sais plus à qui je parle, ni à qui il parle, qui il voit en face de lui « 

-Lui :

Une voix intérieure martèle :  » Elle t’anéantit encore une fois. Tu ne peux plus souffrir ainsi. Tu dois reprendre le contrôle, faire justice si nécessaire. Elle ne doit pas te faire souffrir. Elle ne pourra plus te faire souffrir. »

-Elle :

 » Peut-être qu’il réfléchit… peut-être qu’il encaisse. «  Mais elle ressent un malaise, une peur indicible monte sans qu’elle en comprenne la source. Dans son regard elle perçoit confusément :  » Ce n’est plus lui. Il ne me voit plus « 

-Lui :

Une pensée implacable se cristallise :  » Si elle disparait, la douleur meurt avec elle. « 

Et lorsque l’inconscient a déjà choisi l’acte, la conscience ne peut plus rien : elle ne fait que suivre, entraînée. C’est le même mécanisme que l’expérience de Milgram (voir article wetwo.fr/milgram) a révélé : où la conscience se soumet à une autorité plus forte, ici, l’autorité intérieure de la peur verrouillée.

Dans ce dialogue, l’asymétrie est totale : elle (EPS) parle au présent de sa vérité, tandis que lui (EPV) répond au passé de sa blessure. Deux réalités parallèles qui ne se croisent plus, et c’est dans cette collision que naît le risque de l’irréparable.

Ici, le processus de dissociation empathique (voir article wetwo.fr/peur) s’active dans sa forme la plus extrême : le verrou final.

Jusqu’alors, ce verrou maintenait un contrôle permanent – à charge sur l’EPS.

Il devient total à présent et rend possible le passage à l’acte.

7          Lecture par la grille EPS/EPV

  • Elle (EPS) : reliée à sa sensibilité, elle exprime sa vérité au présent, cherchant à exister hors du contrôle.
  • Lui (EPV) : piloté par son inconscient, il répond au passé, projetant sa blessure (généralement) œdipienne sur sa compagne.
  • Collision : elle parle avec sa voix, il répond avec l’écho de son enfance.

Voilà pourquoi le féminicide survient : deux réalités parallèles qui ne se rejoignent pas, et une projection vengeresse qui transforme la partenaire en cible.

8          Quand le contrôle s’effondre

Tant que l’EPV garde la maîtrise, il tient debout.

Mais si sa compagne tente de partir, l’illusion de contrôle s’écroule.

Alors survient la dissociation empathique totale :

  • L’autre n’est plus une personne, mais une menace. C’est la réaction d’une douleur ancienne, jamais traversée ni acceptée, qui est restée larvée, prête à surgir au moindre signal d’alerte. La peur constante que cette souffrance refasse surface impose alors une logique de contrôle total, unique moyen, pour l’EPV, d’éviter de revivre la douleur.
  • L’amour bascule en haine.
  • Le meurtre devient, dans son esprit déformé, une façon de reprendre le contrôle et d’échapper à la souffrance insoutenable du rejet, de l’abandon de l’humiliation du passé qui se rejoue là.

Ce n’est pas une perte de contrôle.

C’est l’aboutissement du contrôle, dicté par la blessure non traversée et la peur de devoir refaire face à cette douleur du passé. En supprimant l’objet de sa souffrance le risque de voir surgir la douleur n’est plus et la justice est rétablie.

9          Pourquoi cette lecture est essentielle

Les explications sociales (patriarcat, domination, jalousie) sont nécessaires mais incomplètes.

La grille EPS/EPV révèle le moteur invisible : une blessure d’attachement verrouillée, projetée sur la partenaire.

Cela permet de :

  • identifier plus tôt les comportements à risque (contrôle, inversion accusatoire, obsession de loyauté, isolation du partenaire, dénigrement, accusations, maltraitance, harcèlement…),
  • comprendre que l’EPV ne tue pas par amour mais par peur,
  • voir que l’EPS est ciblée parce qu’elle incarne la vérité émotionnelle que l’EPV ne supporte plus.

10     La fabrique du bourreau (la bulle dramatique)

Un enfant humilié, rejeté ou battu  » pour son bien  » apprend une leçon invisible :

 » Ressentir est dangereux. C’est être faible que d’être sensible. »

Pour survivre, il verrouille sa sensibilité et devient un EPV.

Sans le savoir, le parent a ainsi fabriqué un bourreau – non pas par choix, mais par transmission de sa propre peur.

Et ce bourreau, une fois adulte, se retourne contre la source de sa blessure :

  • parfois directement contre sa mère ou son père,
  • mais le plus souvent contre sa progéniture, répétant ce qu’il a subi.

Mais bien souvent, il ne se retourne pas contre le parent qui l’a blessé.

Il se retourne contre l’autre parent – celui qui est resté sensible (EPS).

Pourquoi ? Parce que le parent EPS, en restant relié à ses émotions, devient une menace implicite : il représente le risque que la blessure passée ressurgisse, par le fait de devoir faire face aux émotions de l’autre.

Alors l’EPV projette sur lui sa peur, et cherche à l’éteindre ou à l’aliéner.

C’est ce paradoxe tragique : l’enfant ne reproduit pas seulement la violence du bourreau d’origine, il s’en prend aussi au parent sensible – celui qui aurait pu l’aider à rester relié à lui-même.

C’est ainsi que la violence devient transgénérationnelle.

Chaque génération reproduit le verrouillage de la précédente, croyant agir  » pour le bien « , sans voir qu’elle n’est que le relais d’une blessure ancienne.

Comprendre cette mécanique, c’est briser le cycle.

Car un bourreau n’est pas né bourreau : il est le produit d’une blessure non reconnue.

11     Pourquoi la majorité des féminicides de couple touchent des EPS

Dans un couple EPV/EPV, chacun reste verrouillé : la relation est figée, froide, mais elle peut se maintenir.

Dans un couple EPV/EPS, la sensibilité de l’EPS devient insupportable pour l’EPV, car elle réveille sa blessure originelle. Mais paradoxalement, cette même sensibilité comble aussi son vide intérieur : il s’en nourrit tant qu’il peut contrôler et asphyxier l’autre. Le jour où l’EPS, par cri de survie, dit stop et veut fuir, l’édifice s’effondre, et c’est là que surgit le plus grand danger.

Il s’agit de la bulle dramatique (ou triangle de Karpman revisité) voir article wetwo.fr/bulle

Quand l’EPS dit un jour  » stop « , ce simple acte de vérité ravive d’un coup la blessure enfouie : la peur d’abandon le rejet l’humiliation.

C’est souvent ce point de rupture qui mène au passage à l’acte (il s’agit d’ailleurs du moment critique : la séparation, ou les féminicides ont lieu).

12     Couples figés et rencontres explosives

Dans un couple EPV/EPV, chacun reste verrouillé. La relation peut paraître figée, froide, presque sans vie, mais elle peut se maintenir dans le temps. Pourquoi ? Parce qu’il existe une sorte de  » pacte inconscient  » : aucun des deux ne renvoie à l’autre la sensibilité ou la blessure initiale. L’EPV actif domine, l’EPV passif se soumet, et cet équilibre morbide peut durer des années. La douleur est présente, mais contenue dans une relation de contrôle mutuel où rien ne bouge vraiment.

À l’inverse, dans une rencontre passagère entre EPV, il n’y a pas ce pacte ni cette stabilité verrouillée. Si l’autre échappe, dit non, ou refuse le contrôle, la blessure de rejet ou d’abandon se réactive immédiatement, de façon brutale. Pour l’EPV actif, cela devient insoutenable : il ne voit plus une personne mais une menace à détruire. C’est pourquoi une rencontre occasionnelle peut dégénérer en explosion violente, là où un couple EPV/EPV installé  » tient  » dans une froideur durable.

13     Quand un cas extrême éclaire nos relations ordinaires

Le cas de Ted Bundy, célèbre tueur en série, illustre à l’extrême la mécanique EPS/EPV.

  • Sa première compagne, probablement EPS, il est allé la chercher : ses alertes corporelles (voir article wetwo.fr/epv bloc sur les alertes) ont pu être neutralisées par ce choix direct.
  • Les femmes qui sont venues vers lui, souvent EPV, ont été fascinées par son verbe et son masque, mais elles représentaient pour lui un miroir insupportable de son propre verrouillage. Leur disparition signe cette mécanique : l’EPV détruit ce qu’il ne peut supporter en lui-même.

Ce cas, bien que monstrueux, révèle une vérité universelle : les mêmes dynamiques se retrouvent dans nos couples, nos collèges, nos lycées. L’ » alpha  » manipulateur attire surtout des EPV, coupées de leurs alertes, tandis qu’une EPS, connectée à son ressenti, perçoit généralement le  » faux « , le verbe manipulateur.

Le cas Bundy n’est pas une exception inexplicable : il est une loupe grossissante de ce que nous observons chaque jour à des échelles moins tragiques.

14     Conclusion – Voir pour prévenir

Le féminicide n’est pas un excès d’amour. (voir article wetwo.fr/amour)

C’est un excès de peur verrouillée.

Un crime d’inconscience : celui d’une blessure passée qui commande le présent.

Tant que nous n’intégrerons pas cette mécanique, nous continuerons à traiter les conséquences sans voir les causes.

Mais si nous la nommons, si nous la comprenons, nous pouvons prévenir plutôt que constater.

Le féminicide n’est pas une fatalité. C’est la dernière étape d’un scénario inconscient. Le voir, c’est déjà commencer à le briser.

Tant que la société fonctionne comme un cerveau verrouillé, avec un filtre de déni pour se protéger de la douleur, elle reproduira les mêmes tragédies. Ce déni collectif empêche d’avancer. Reconnaître le verrou émotionnel n’est pas une faiblesse, c’est la seule voie pour briser le cycle, dans nos familles, dans nos couples, et dans nos institutions.

15     Addendum : une mécanique qui dépasse le cadre du féminicide

Avertissement : les éléments cités ci-dessous proviennent d’articles de presse et d’expertises psychologiques rapportées publiquement. L’affaire mentionnée est toujours en cours de jugement. Je ne me prononce ici ni sur la culpabilité ni sur l’innocence des personnes concernées, mais uniquement sur les termes utilisés par les experts, en lien avec la grille de lecture EPS/EPV.

Il ne s’agit pas ici d’un féminicide, mais d’une affaire criminelle en cours, où la mécanique décrite dans cet article apparaît sous une autre forme et conduit, elle aussi, à plusieurs décès.

Quelques extraits rapportés par la presse :

  •  » une personnalité dans le contrôle  » → typique de l’EPV, qui verrouille toute émotion et cherche à tout maîtriser.
  •  » traits pervers  » et  » éléments de personnalité narcissique  » → lisibles dans la grille EPS/EPV comme l’expression ultime d’un verrouillage émotionnel, le masque du sauveur qui se nourrit de la souffrance. (voir article wetwo.fr/epv)
  •  » un vrai personnage charismatique de sauveur  » → exactement la mécanique de l’EPV dans la bulle dramatique : se poser en sauveur alors qu’il est lui-même la source de la menace. (voir article wetwo.fr/bulle)

Certains médias ont rapporté qu’il aurait provoqué la souffrance pour ensuite intervenir en réanimateur tel un « Zorro ».

Cette logique correspond à la mécanique de contrôle total décrite dans le modèle EPS/EPV : provoquer la douleur pour avoir la main sur sa disparition, c’est un contrôle absolu destiné à éviter d’être confronté à sa propre blessure initiale.

Pour cette affaire en cours, je ne mets volontairement pas le lien direct afin de respecter la présomption d’innocence. Cependant, si vous faites une recherche avec les termes précis cités, vous retrouverez facilement l’article de presse en question.

15.1      La mécanique décrite, dans les mots d’un accusé

Dans une affaire jugée en 2025, un policier a déclaré au procès avoir été  » submergé par la peur du départ  » de sa compagne.

Il dit avoir ressenti un mélange de  » fureur, de colère, de haine, de peine  » avant de l’étrangler.

Ces mots résument exactement la mécanique décrite dans cet article :

  • la peur verrouillée de l’abandon,
  • la projection de la blessure d’enfance sur la partenaire,
  • le basculement de l’amour en haine,
  • et l’acte final comme illusion de supprimer la douleur en supprimant celle qui la réactive.

C’est la preuve tragique que ce que révèle la grille EPS/EPV n’est pas une théorie abstraite, mais une mécanique réelle, vécue et énoncée par ceux qui basculent dans l’irréparable.

https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/09/05/feminicide-22-ans-de-prison-pour-le-policier-qui-a-etrangle-sa-compagne-en-2022_6638971_3224.html

Comme pour l’ exemple précédent : Ce passage reprend des propos rapportés dans la presse lors d’un procès. Il ne s’agit pas ici de juger la culpabilité ou l’innocence, mais d’illustrer par un témoignage réel la mécanique décrite.


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